En France, chaque automobiliste connaît bien cette échéance incontournable : le contrôle technique. Effectué tous les deux ans, il garantit la sécurité des usagers de la route et la conformité environnementale des véhicules.
Obligatoire dès le quatrième anniversaire de la première immatriculation du véhicule, le contrôle technique est un examen réglementaire qui vise à vérifier l’état général des véhicules en circulation. La validité du contrôle est de deux ans en cas de résultat favorable. En revanche, si des défaillances majeures sont détectées, une contre-visite doit être réalisée dans un délai de deux mois après réparation, sous peine de sanctions.
Les véhicules utilitaires légers(VUL), tels que les camionnettes de moins de 3,5 tonnes, sont également soumis à un contrôle technique complet tous les deux ans, comme les voitures particulières. Mais ils doivent toutefois passer en complément un contrôle antipollution spécifique chaque année, dès la cinquième année de mise en circulation, afin de vérifier le respect des normes d’émissions.
À noter que certains véhicules spécifiques, tels que les taxis, VTC, ambulances ou véhicules d'auto-école, sont eux soumis à un contrôle technique annuel. En parallèle, depuis 2024, les deux-roues motorisés sont également progressivement intégrés à ce dispositif, avec des règles adaptées.
Le contrôle technique porte sur un ensemble de 133 points de contrôle répartis en neuf grandes catégories, couvrant l’ensemble des éléments essentiels à la sécurité et à l’impact environnemental du véhicule :
Sur ces différents points techniques, une cinquantaine peuvent entraîner une contre-visite en cas de défaillance majeure ou critique.
Contrairement à une idée reçue, il n’existe aucune tolérance officielle en cas de contrôle technique périmé en France. Dès le lendemain de la date limite inscrite sur le procès-verbal du dernier contrôle, le véhicule est en situation d’infraction.
Le propriétaire s’expose alors à une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant être accompagnée d’une immobilisation du véhicule ou de son enlèvement en fourrière. Par ailleurs, en cas d’accident, certaines compagnies d’assurance peuvent invoquer l'absence de contrôle technique à jour pour limiter l’indemnisation. Seule dérogation possible : lorsque le conducteur est en route directement vers un centre de contrôle technique, sous réserve de pouvoir présenter un justificatif de rendez-vous. Dans tous les autres cas, la prudence s’impose : il est fortement recommandé de ne pas circuler avec un contrôle expiré, même pour de courts trajets.
Récemment, une rumeur a circulé affirmant que les véhicules de plus de dix ans en France devraient désormais passer un contrôle technique chaque année. En réalité, cette information repose sur une mauvaise compréhension d’une proposition de la Commission européenne, combinée à la reprise d’une actualité sur le contrôle technique en Allemagne.
En avril 2025, la Commission européenne a en effet proposé de renforcer les règles de contrôle technique pour les véhicules de plus de dix ans, dans le cadre d’un projet de révision des directives européennes sur la sécurité routière et l’environnement. Mais cette proposition n’est pas encore adoptée, et surtout, elle ne concerne pas l’ensemble des véhicules ni n’est transposée dans la loi française. En 2025, la périodicité du contrôle technique en France reste donc bien fixée à tous les deux ans.
La rumeur d’un contrôle technique annuel obligatoire pour les véhicules de plus de dix ans en France s’est largement propagée ces derniers mois, alimentée par une série de malentendus et de publications approximatives. Son origine est multiple. D’une part, une actualité en provenance d’Allemagne a été relayée en France : le TÜV, organisme allemand de contrôle technique, a proposé en 2025 de renforcer la fréquence des contrôles pour les véhicules anciens, après avoir constaté un grand nombre de défauts dangereux. D’autre part, cette annonce est venue se croiser avec la véritable proposition de la Commission européenne, qui envisage d’imposer un contrôle annuel pour les véhicules de plus de dix ans — mais uniquement dans le cadre d’un projet de révision de la législation européenne, encore en discussion.
Or, sur les réseaux sociaux et certains médias, ces deux informations ont été mélangées ou mal interprétées, laissant croire qu’une loi française imminente imposerait ce contrôle annuel à tous les véhicules. En réalité, aucune réforme nationale en ce sens n’est prévue. La confusion a été renforcée par le fait que certains messages alarmistes n’ont pas précisé que la mesure, même si elle était adoptée, ne concernerait que les véhicules les plus anciens, et uniquement après un long processus législatif européen.
Face à la diffusion massive de cette rumeur, le gouvernement français a rapidement réagi. Le ministère de la Transition écologique a rappelé, dans un communiqué officiel, qu’aucune réforme de la périodicité du contrôle technique n’est actuellement prévue en France.
Le contrôle technique reste biennal pour les véhicules particuliers de plus de quatre ans. Le ministère a également insisté sur le fait que, même si la directive européenne devait un jour être adoptée, sa transposition nécessiterait un processus législatif national qui prendrait plusieurs années.
Le contexte de cette discussion mérite d’être compris. Le parc automobile français vieillit. Au 1er janvier 2024, la France comptait près de 39,3 millions de voitures en circulation, avec un âge moyen de 11,2 ans. Cette tendance résulte de plusieurs facteurs :
Ce vieillissement pose des enjeux de sécurité et d'environnement, car les véhicules anciens peuvent présenter davantage de défaillances et des niveaux d'émissions plus élevés. C'est dans ce contexte que la Commission européenne a proposé de renforcer le suivi technique des véhicule les plus anciens - ce qui a contribué à alimenter le débat.
Le contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de dix ans n’est pas une mesure en vigueur en France. Il s’agit d’une proposition européenne en cours de discussion, qui devra encore être adoptée et transposée en droit français — ce qui pourrait prendre plusieurs années.
La rumeur d’un contrôle technique annuel généralisé est donc infondée pour les véhicules particuliers.
Aujourd’hui, le contrôle technique en France reste biennal pour la grande majorité des véhicules, selon les règles en vigueur. Il est essentiel de rester vigilant face aux informations relayées sur les réseaux sociaux et de s’appuyer sur des sources fiables.
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